Il est 9h du matin. C'est notre cinquième et dernière plongée à l'étang de Thau, et nous n'avons toujours pas trouvé ce que nous étions venu chercher: des hippocampes. L'étang est réputé pour abriter une population assez importante de ces poissons si particulier: cela en fait l'endroit idéal pour les photographier. Les fonds sont peu profonds, et l'étang regorge en plus d'une flore et d'une faune trés riche qui permet de faire patienter le photographe avant la grande rencontre.

La biodiversité à l'étang de Thau n'est pas une conception de l'esprit: avec plus de 190 espèces de macrophytes et plus de 70 espèces d’invertébrés benthiques, la biodiversité de l’étang de Thau est en moyenne dix fois plus importante que celle des autres lagunes du Languedoc Roussillon. Cette remarquable diversité spécifique est expliquée par sa grande superficie, sa profondeur, son caractère marin et une pollution relativement faible (Gerbal, 1994 ; Plus et al., 2003). On y trouve également une espèce endémique: la blennie Paon. De trés nombreuses espèces d'invertébrés vivent dans cette lagune, notamment les nudibranches: ils représentent un sujet de prédilection pour le photographe que je suis, et sont une source inépuisable d'émerveillement: comment la nature peut-elle être aussi extravagante!

9h45, mon binome vient me chercher. Je comprends rapidement qu'il me conduit vers un hippocampe. Je vais enfin pouvoir photographier cet animal légendaire! Malheuresement, la rencontre sera de courte durée: deux plongeurs indélicats feront disparaitre l'hippocampe et moi même sous un épais nuage de vase, rendant la pratique de la photo impossible pendant un long moment. Qu'importe, je repars avec quelques photos dans la boîte....et beaucoup de souvenirs. Je reviendrai....c'est sur!!